Kaliméro Paris, caisse de solidarité avec les prisonnier·es de la guerre sociale

En partie repris de Paris Luttes

Kaliméro est une caisse de solidarité avec les prisonnier.e.s de la guerre sociale qui fait parvenir de la thune à l’intérieur des prisons depuis bientôt 13 ans.
Cet appui matériel, sous forme de virements faits aux prisonnier-e-s, est nécessaire face aux quatre murs qui sont là pour briser les individus et qui exacerbent les rapports sociaux qui se jouent à l’extérieur. Sans argent dedans, tu es d’autant plus assujetti au bon vouloir de l’administration pénitentiaire, des maton-nes, d’autres détenu-es plus riches, ainsi qu’au travail pour quelques miettes par heure. La prison est un des rouages de ce sytème basé sur l’exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c’est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé-es d’actes de révolte dont on est solidaires.

Cette année, de l’argent a par exemple été envoyé à un manifestant incarcéré sous X pour le 1er mai ainsi qu’à deux des trois personnes en instruction pour association de malfaiteurs suite à leur arrestation Gare du Nord la veille du 1er mai à proximité d’une voiture contenant du matériel compatible avec l’émeute. De l’argent a aussi été envoyé en Italie pour les incarcéré-es de deux opérations répressives contre des anarchistes.

Kaliméro n’entend pas réagir seulement à la répression des «mouvements sociaux» et des grosses manifs, ou à celle de milieux anti-autoritaires, mais entend s’inscrire dans la continuité des révoltes contre l’ordre existant, qui peuvent être individuelles ou collectives et prendre différentes formes.
Depuis deux ans, des mandats mensuels sont ainsi envoyés à quelqu’un accusé d’avoir tiré sur les gendarmes durant les émeutes à Beaumont sur Oise, suite à l’assassinat d’Adama Traoré. Il est toujours incarcéré et vient d’être renvoyé avec d’autres aux assises. A la fin de l’année dernière, deux personnes ont été soutenues suite à une incarcération pour vol en réunion, refus d’empreintes et identités imaginaires.

Enfin, la caisse est aussi un espace de réflexion pour approfondir notre rapport antagoniste à la justice, avec la volonté que nos révoltes ne s’arrêtent pas aux portes du commissariat. La réunion tous les 2e jeudis du mois à Montreuil qui fait fonctionner la caisse est donc aussi l’occasion d’échanger sur les possibles moyens d’esquive, de résistance et d’auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

 

Pour connaître des réunions, pour faire parvenir de l’argent qui ira exclusivement aux mandats, pour toute question :
kalimeroparis [at] riseup.net

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